La nature est en fête dans les jardins derrière l’abbaye, les iris y explosent en des bleus et mauves variés, les oiseaux y font résonner leurs chants enjoués. Les chemins qui les sillonnent et s’y croisent conduisent le promeneur à prendre du champ et de la hauteur… De la profondeur.
« Iter est quacumque dat prior vestigium. » (« Chemin partout où de plus anciens pas ont pesé. »).
Publilius Syrus (Ier siècle av. J.-C).
« Je préfère aux jardins arrangés et soignés ceux où le sol, riche par lui-même de plantes locales, permet le complet abandon de certaines parties, et je classerais volontiers les végétaux en deux camps, ceux que l’homme altère et transforme pour son usage, et ceux qui viennent spontanément. […] [L]es secondes sont vraies, elles sont des types, des êtres complets. Elles nous parlent notre langue, qui ne se compose pas de mots hybrides et vagues. »
George SAND, « Le pays des anémones« , Nouvelles lettres d’un voyageur (titre en italiques stp), lettre à Juliette Lamber, 7 avril 1868. Texte cité dans le recueil George Sand, Écrits sur la nature (en italiques stp), présentation de Patrick Scheyder et postface de Gilles Clément, éd. Le Pommier, 2022.